BASA

- 123 - pas, cette confusion elle-même n'existe que dans la féconde imagination de nos contradicteurs; - donc, du même coup, tombent toutes les suppositions qu'ils caressaient avec tant de complaisance. Merci, M. de Foras, nous n'en faisons pas un mys– tère; jamais nous ne sommes plus heureux que quand ce sont nos adversaires, ce qui n'est pas rare, qui nous fournissent les armes pour les battre. * • • MM. Pascalein et de Foras n'ont pas vu de bon œil que nous avons intitulé nos mémoires : Le pape Innocent V est-il français ou italien. D'après eux, nous aurions dû dire : Est-il tarin ou valdôtain? Quoique cela ne touche en rien au mérite de la question, nous tenons à leur faire observer que no– tre proposition est vraie. Géographiquement, Aoste appartient à l'Italie comme la Tarentaise occupe le versant français. Aussi quand des auteurs français, (ce qui est assez fréquent, tant il est vrai qu'en France on s'imagine qu'Aoste fait partie de la Sa– voie !) quand, disons-nous, certains auteurs donnent à S. Anselme une origine gauloise ou bourguignone, les écrivains italiens se hâtent de protester contre cette usurpation littéraire et proclament Aoste, le dernier lambeau de la terre italienne. Au reste, en donnant ce titre à nos publications , nous n'avons eu en vue que d'élargir le cercle du débat et de provoquer d'un côté ou de l'autre des Alpes l'attention des érudits dont les recherches, en mettant au jour un document contemporain d'Inno– cent V, amèneraient la fin de cette controverse déjà trop longue.

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