BASA

- i24 - La France et l'Italie ont donc, nous semble-t-il, « quelque chose à voir là dedans. » Nos adversaires, M. Pascalein entre autres, trou– vent que nous ne donnons pas assez d'i,mportance aux chroniqueurs du xm 0 et xrv 0 siècles; de notre côté, il nous semble que ces messieurs oublient trop les paroles d'or de M. Million, que nous avons déjà ci– tées et que nous ne citerons jamais trop : « L'éloi– gnement des lieux et l'ignorance des tradition_s lo– cales leur (aux historiens) firent évidemment négli– ger des détails géographiques et biographiques sur lesquels leur attention ne fut pas spécialement por– tée. » Nous l'avons prouvé abondamment, et, au reste, cela est évident pour quiconque a une légère teinte de connaissances historiques, que les dominicains primitifs ne donnaient qu'une importance bien se– condaire au lieu précis d'origine des membres de leur ordre; ajoutez à cela que ces l:;lons chroniqueurs n'avaient point à leur service le luxe d'atlas et de cartes géographiques dont nous sommes riches au– jourd'hui; ajoutez encore qu'Aoste a passé constam– ment et qu'elle passe encore aujourd'hui aux yeux de beaucoup d'érudits même pour une ville de la Savoie; ajoutez enfin qu'Aoste faisait partie depuis de longues années de la province ecclésiastique de Tarentaise, et l'on n'aura plus sujet de s'étonner que les chroniqueurs du xm 0 et xrv 0 siècles aient appelé du nom de Pierre de Tarentaise un person– na,ge né, non pas, il est vrai, dans ce diocèse, mais dans la province ecclésiastique de ce nom.

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