BASA
- 125 - Nous avons déjà, dans nos mémoires précédents, cité plusieurs autèurs qui, aujourd'hui même, s'ima· ginent qu'Aoste est une ville de la Savoie. Nous pourrions en citer des centaines. En voici deux en– core de toute fraîche date : prenez le Cours d'his· taire ecclésiastique à l'usage des séminaires par l'abbé P. S. Blanc, cinquième édition, 1872, page 315 et vous y lirez ce qui suit : « Cet illustre doc– teur (saint Anselme) né en Savoie dans la ville d'Aoste... » Ceci s'imprime en France après le fait si bruyant de l'annexion de la Savoie à la France; ceci est étudié, et depuis longtemps, par une partie du jeune clergé français. Nous le demandons à toute personne non prévenue : si Aoste passe aujourd'hui même pour une ville de la Savoie, est-il étonnant qu'au xme et xrv• siècles elle ait passé pour une portion de la Tarentaise? Voici l'autre fait : le 8 et le 9 août 1881, se te· nait à Moûtiers le congrès des Sociétés savantes savoisiennes)· Mgr Turinaz, évêque du diocèse, avait la parole. Dans son discours, il a ignoré qu'il y avait en Tarentaise une vallée qui s'appelait Saint– Didier et l'a confondue avec Saint-Didier d'Aoste (1). Pas un seul des membres des Sociétés savantes n'a remarqué cette bévue et le discours a été livré ainsi à la presse. Notez que c'était l'évêque du diocèse qui parlait; notez qu'il parlait en présence des so– ciétés savantes savoisiennes; notez que tant les uns que les autres touchaient, pour ainsi dire , du bout de leur nez la localité de la Tarentaise confondue 11) Mém. Turinaz, p. 56.
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