BASA
- 126 - avec Saint-Didier d'Aoste; et pourtant la méprise a passé inaperçue. Oui, fiez-vous après cela à la ::;cience géographique des chroniqueurs du xm 0 ou x1v• siè– cles! Et nous-même, dans notre premier mémoire, nous nous sommes confiés en aveugle à la science géo– graphique de Mgr Turinaz et des sociétés savantes de la Savoie. Tant il est vrai que les écrivains eux– mêmes, comme la multitude, sont moutonniers! Et les chroniqueurs? - Eux n'auront pas été mouton– niers ! Mais, nous dit M. Pascalein, quel cas faites-vous du témoignage de Martin de Troppau ? Qui, mieux que lui, peut nous renseigner à ce sujet, puisqu'il fut « pénitencier et chapelain du palais pontifical sous Innocent V. » Voici son texte : « Innocent V, bourguignon de nation, de Tarentaise. » M. Pascalein, et avec lui nos lecteurs, sont priés de remarquer que, comme il a écrit : Innocent V, bourguignon de nation de • Tarentl<ise, de même il a écrit : Jourdain de Saxe, Albert le teutonique, etc. etc. Or, nous le demandons: la Saxe est-elle une viee? - Non; c'était alors une province. La Teiiionie est elle une ville? - Non; c'était un empire. La Tarentaise est elle une ville? - Non; c'était une province civile et ecclésiastique. Donc ni Martin de Troppau, ni les autres chroni – queurs n'ont pu parler ni de la ville de Saxe, ni de la ville de Tarentaise qui n'existaient pas; ils n'ont pu avoir en vue que la province de Saxe et de Tarentaise qui existaient. Aoste, personne ne l'i– gnore, était à cette époque une portion notable de la province ecclésiastique de Tarentaise; et, dans ce sens, il n'est pas exact non plus d'affirmer que la
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