BASA
- i3i - Appuyé sur de pareilles autorités, ne nous est-il pas permis de dire que Besson « ce cher Besson » en affirmant qu'Innocent V est né à Champagny, qu'il a été nommé chanoine à l'âge de onze ans, qu'il a possédé ce canonicat pendant un certain laps de temps, puis qu'un autre chanoine a été nommé après lui, que Besson, disons nous, dans tout ce qu'il affirme, n'avait aucun document sous la main; car il est contredit unanimement par tous les écrivains. Chose singulière! S'agit-il d'établir qu'Innocent V est né en Tarentaise, les chroniqueurs sont bien renseignés, il faut les croire sur parole. S'agit-il de ce canonicat imaginaire, chroniqueurs, historiens : tous au panier de rebut. Tant il est vrai que les contradictions deviennent inévitables, quand on n'est pas assis sur la vérité. Si Besson a été si mal renseigné quand il a parlé de ce canonicat, et il est certain qu'il a été mal renseigné, puisque tous les auteurs, le pape lui-mê– me, le contredisent; nous, à notre tour, nous ne pouvons lui donner notre créance quand il parle de sa naissance à Champagon. On nous dira peut-être : vous en faites autant vous-même; les historiens qui affirment que Pierre de Tarentaise est entré, dès son enfance, sans passer . par aucun canonicat, dans les écoles dominicaines, vous les croyez; quand ils disent qu'il est né en Ta– rentaise, vous ne les croyez pas. Si vous leur ajou– tez foi dans les choses favorables, vous devez leur ajouter foi également dans celles qui vous sont dé– favorables. Nous répondons : que nos adversaires cherchent des documents qui attestent ce canonicat improvisé dans la tête de Besson; et, sans hésiter, nous nous •
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