BASA

• - 132 - rangerons du côté des documents. Si nous ne cro– yons pas aux chroniqueurs quand ils le supposent né en Tarentaise, c'est, nous l'avons déjà dit mille fois, parce que nous avons des documents qui leur sont contraires, des documents qui attestent sa nais– sance à Aoste. 3° Ce n'est pas tout. M. Million, écrivain de la Tarentaise, partage complètement notre opinion. Voici ce qu'il a écrit : « En produisant l'opinion qu'Innocent V sortait de la famille de Champagny, « il (Besson) ne faisait qu'un acte de complaisan– ce. » Donc « le bon Besson dont l'auto rité mora– lement est de très grande valeur » d'après M Million, n'aurait fait « qu'un acte de complaisance. » L'au– torité de Besson, pour le fait qui nous occupe , est déjà passablement démolie. Elle l'est encore davan– tage, si l'on observe que, dans la préface de ses mémoires, il nous avertit lui-même que, pour « le diocèse de Tarentaise, M. Ruffier l'ainé, chanoine de la métropole, lui a procuré toutes les lumières possibles, au moyen des archives de son chapitre. » Or, ce chanoine Ruffier, d'après l'abbé Bonnefoy, savoyard aussi, appartenait à la souche de Cham– pagny. C'est ce qui rendait suspect à M. Million et à M. Bonnefoy le témoignage de Besson ; c'est ce qui nous le rend suspect à nous aussi. On le voit, ce n'est pas nous, ce ne sont pas les Valdôtains; ce sont nos adversaires même, ce sont les Savoyards, ce sont les Tarins qui, sur ce sujet, rendent très suspectes les affirmations de M. Besson. Les chanoines Ducréton et Carrel, qui ont fourni à Besson « de forts bons mémoires sur la Vallée d'Aoste » lui auraient envain parlé de Pierre des Cours et de nos traditions. M. Pascalein peut bien

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