BASA
- 10 - du Duché en approuvant ses coutumes Alors le bailli ordonna à tous au nom de S. A. d'obsener ce code valdôtain, aux peines y énoncées, les pré– venant qu'il aurait force de loi quinze jours après son impression et sa distribution dans le pays. Il ajouta que, s'il y avait eu omission de quelques cou– tumes particulières, ou devait le8 signaler, dans l'espace de six mois, au secrétaire du pays, lequel reçut aussi ordre de fournir des extraits du Cou– tumier à quiconque voudrait en prendre connais– sance, avant que le manuscrit fut livré à la presse. Louis Pomar se chargea de son impression, et l'ouvrage parut à Chambéry le '10 mars 1588 sous cçi titre : Coustumes générales clu Duché d'Aoste pr·oposées et rèdigées par escripl en l' Asssemblée des trois Etats . Gens d' Eglise , Nobles , Praticiens et Coustumiers : avec les uz el stilz , au dit pays observés. Le tout 1·eveu, et corrigé et despuis confir– mé et approuvé par Son Altesse. En tête de l'ouvrage, diverses poésies exaltent les services immenses que ce code allait rendre au pays. Le Coutumier entra en vigueur dans tout le Du– ché d'Aoste le 15 juin 1588; vertu de décret ducal, aucun notaire ne put dès lors être admis à l'exer– cice de sa profession s'il ne constait préalablement qu'il eût une intelligence suffisante de ce code. Les exemplaires vendus au prix de quatre florins l'un étant épuisés, l'imprimeur Etienne Riondet en publia une deuxième édition à Aoste en 1684. Malheureusement, moins d'un siècle après, le Cou– tumier était aboli, et le dernier acte des Trois Etats fut précisément un mémorial adressé au roi, en 1766, contre la suppression des anciens privilèges du Duché.
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