BASA

- i2 - vers le milieu d11 XI' siècle, et les résultats vraiment merveilleux qu'i l obtint partout en ce qui concerne la correction des mœurs et la réforme de la dis– cipline ecclésiastique. Issu d'une des premières familles d'Allemagne , Bruno des comtes d'Egisheim gouvernait depuis vingt-trois ans le diocèse de Toul, lorsqu'il fut ap– pelé à succéder au pape Damase II. N'ayant pu se soustraire à cette élection, Bruno revêtit un habit de pèlerin et partit à pied pour Rome dans les pre· miers jours de l'an 1049. A Besa nçon, parmi les personnages qui se pressèrent sur son passage, se trouvait le célèbre Hildebrand, sous-diacre de l'E– glise romaine, lequel deva it s'appeler plus tard Gré– goire V1I, et qui fut, dès ce jour, son compagnon de route jusqu'à Rome. De Besançon, il se rendit à Augusta ou Aoste en traversant, selon toute appa– rence, la Suisse et le col du Grand-Saint-Bernard, cette voie étant plus courte et plus directe que celle de h Savoie et du Petit-Saint-Bernard. Que le nom d'Augusta désig ne ici Aoste et non Augsbourg, la chose est évidente, si l'on considère que, voulant se rendre à Rome et se trouvant déjà à Besançon, le nouveau pape n'allait pas s'écarter de son but en se rendant à Augsbourg. Cette opinion est confir · mée par une lettre de M. Cibrario qui établit que Léon IX passa au Mont-Joux en 1049 et y trouva des chanoines (canonicos fratres) bien pauvres. Il arriva donc de Mont-Joux soit du Grand-Saint– Bernard à Aoste, et voici un fait qui eut lieu dans cette ville, d'après un passage de l'historien Wibert, cité dans le xxc volume de !'Histoire de l'Eglise par l'abbé Darras. « En passant par Aoste, première ville du terri-