BASA
- 25 - de dames d'honneur de la Mère de Dieu, plusie1u·s nobles dames et demoiselles, portant de grands flambeaux allumés et suivies à leur tour par un nombre infini de personnes. Durant le parcours du cortège, les soldats et les mousquetaires, rangés devant et après le clergé, faisaient . retentir les airs de coups de feu; les vio'– lons et les tambours répandaient des flots d'harmo– nie, « et à mesure que la procession s'avançait vers l'église, on voyait sortir du haut du clocher quan– tité de belles fusées... dont le bruit semblait annon– cer au ciel ce qui se passait sur la terre en l'hon– neur de Marie. » « Cette dévote procession étant arrivée à la porte de l'église, il s'éleva, à la vue des traits vénérés de la Vierge, un tel cri de joie parmi le peuple, qu'il arracha des larmes de tendresse aux plus en– durcis. Le concours était tel qu'on eut bien de la peine à trouver place pour la Mère de Dieu dans sa propre maison. » La messe fut chantée par un chanoine de la Cathédrale, le Rév. seigneur Jean– Jacques Duclos, assisté de deux autres chanoines de la même église. A !'Offertoire, un discours plein d'éloquence et d'onction fut prononcé sur la sainte Vierge par le père Nicolas Claude, prieur du Collège ~ de Saint-Béning, lequel prit pour texte ces mots gra– vés sur une des poutres qui traversaient l'égiise : « Altitudines montium Ipse conspicit. » « Mais ce qui était surtout digne d'admiration dans cette cérémonie c'était de voir notre pieux marquis, après avoir fait la sainte communion, pros. terné aux pieds de sa bonne Mère, le ivisage contre terre et le cœur dans le ciel, lui faire hommage de l'enseigne colonelle .des troupes qu'il coœm:andait
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