BASA

-50- Le prévôt Dondeynaz, dans un Mémoire sur saint Anselme adressé, en 1781, au baron Vignet des Etoles, intendant général du Duché, affirme que « sa maison se trouvait dans' la partie méridionale de la rue qui s'étend depuis la chapelle de Saint-Grat jusqu'à la Croix de Ville. » bondeynaz n'apporte à l'appui de son dire que la tradition. Cette tradi– tion est-elle certaine et digne de foi ? Non. Le prieur A. Gal, d'heureuse mémoire, a voulu épurer cette tradition; il l'a trouvée sans fonaement. De fait, le 21 avril 1841, il se transporta à l'ancienne rue Saint-Grat de la Cité et interrogea la dernière personne bien âgée qui restait de la famille Revil– liod, sur la croyance populaire, à savoir si saint Anselme était né dans sa demeure paternelle, ou du moins dans la rue qu'elle habitait. Cette personne, « très pieuse et digne de foi, » lui répondit qu'elle n'avait « jamais entendu dire cela, que son père, Maurice Revilliod, inort · en 1802, à l'âge de quatre– vingt-six ans, avait soin de fa ire lire tous les jours dans sa famille la Vie des Saints, et que jamais il n'avait laissé croire que saint Anselme fût né dans une des maisons de la rue Saint-Grat. » Le }Jrieur Gal s'adressa aussi à d'autres personnes d'Aoste, âgées et instruites au sujet de la maison natale de notre célèbre docteur; il en reçut la réponse uni– forme qu'Anselme vint au monde dans le bourg de Saint-Ours. Un édifice, à l'aspect plus que séculaire , s'élève au levant de la maison Rebogliatti; elle porte le numéro civique 4, rue Saint-Anselme. C'était jadis la propriété des seigneurs de la Tour de Gressan, attenante à l'ancien hospice de Saint-Ours; c'est au– jourd'hui la maison Tercinod. Nous avons nommé ,

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