BASA
-52 - la susdite maison a été celle de la naissance du saint docteur. » La tradition matériali::;ée par un art grossier dé– pose donc en faveur de notre thèse. Nul autre édi– fice à Aoste ne porte cette empreinte lumineuse. Il y a plus. La dénomination de chambre de saint Anselme ne peut s'appliquer qu'à une pièce dont les murs principaux subsistant aujourd'hui ont abrité l'enfance de notre compatriote. Comment, à l'époque de la construction de l'édifice, la main de l'ouvrier n'aurait-elle pas respecté dans ses parties essentiel_ les, autant que possible, un berceau si digne de vé_ nération? Telle est la croyance de ses anciens pro– priétaires Carrel. Nous avons dit que la maison, objet de cette étude, a été jadis la propriété des seigneurs de la Tour de Gressan. Ce n'est pas là une assertion gratuite. Il cons·te par d'anciens documents que cette maison fut habitée dans le xv• siècle par le noble Boniface des seigneurs de la Tour de Villa en Gressao, châ– telain de Quart pour le duc Louis de Savoie en 1452, et en 1460 un des syndics d'Aoste. Il n'est pas dit qu'il l'ait acquise de ses deniers , ou par droit de succession étrangère. Tout fait présumer qu'elle appartenait aux parents de l'illustre docteur, puis à ses proches en ligne collatérale de siècle en siècle, qui étaient les seigneurs mêmes de la Tour de Gressan. En effet, des liens étroits unissaient cette nohie famille à l'insigne Collégiale. Dès les temps les plus reculés , nous voyons ses membres quitter le siècle pour venir se consacrer au servièe du chapitre et de l'église de Saint-Ours, sous le nom de convers. Nous savons qu'elle avait son tombeau au cloître. Plusieurs de ses seigneurs
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