BASA
-53- se sont plu à répandre leurs largesses au sein de la collégiale. Boniface de la Tour, que nous venons de citer, lui légua les belles possessions appelées Prés– Fossés, qui appartinrent au chapitre jusqu'à 1867. Or, ce ne peut être sans motif que les seigneurs de la Tour de Gressan, en tout temps, ont montré un vif attachement à cette institution et qu'ils lui ont prodigué leurs bienfaits. Leur sympathie trouve sa raison d'être dans le berceau glorieux qu'ils avaient le bonheur de garder près de l'antique mo– nastère. Il est donc permis de croire que saint An– selme naquit dans . le bourg de Saint-Ours et dans la maison même qui porte les traces de son culte. Le noble Boniface de la Tour fit héritier de sa fortune son petit-neveu Antoine, comme il appert de son testament du 24 juin 1467. Celui-ci, mécon– naissant les droits séculaires de son lignage à la maison dite de Saint-Anselme, la céda avec ses au– tres biens à son beau-frère Roz Favre, par contrat du 4 novembre 1504. L'édifice était tombé dans un état déplorable de délabrement. Le gentilhomme Roz Favre songea à le reconstruire entièrement, dès l'an– née suivante, comme nous l'avons dit. La famille Favre en resta propriétaire jusqu'à son extinction survenue en 1fl31. Alors l'illustre baron Pierre-Phi– libert de Roncas, héritier de son beau-frère Rodol– phe Favre, en prit possession, et en jouit jusqu'à 1676. Le 1•• mars de cette année, il vendit à son neveu Jean-François des comtes de Valpergue « la maison forte du très illustre seigneur vibailli Favre,» est-il dit dans l'acte de ce jour, Philibert-Amé Arnod notaire. Les expressions de « maison forte » indi– quent évidemment une anci~nne résidence seigneu– riale. Ce qui dénote sa haute antiquité, ce sont en-
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