BASA
-54- éore les énormes colonnes romaines de poudingue qu'on y a découvertes dans les caves, en ce siècle même, selon le témoignage du prieur Gal. Le même acte donne pour un des confins à l'édifice, du côté du couchant, l'hôpital du vénérable r.hapitre de Saint– Pierre et Saint-Ours. La famille noble de Valpergue demeura en pos– session de la maison de saint Anselme jusque vers la moitié du xvm• siècle. Elle passa bientôt entre les mains de l'avocat Grivon, que nous voyons syn– dic d'Aoste en 1778. Probablement c'est de lui que l'acheta Octave Carrel de Châtillon, lequel la trans– mit à son fils Balthasard. En 1843, elle était deve– nue la propriété du chev. Michel-Joseph Tercinod, directeur du Domaine. Telles .sont les vicissitudes que cet antique manoir a traversées dans le cours des siècles. Toujours il servit de demeure à des personnages de distinction, sans subir de notables transformations depuis 1505. Possédé pendant plusieurs siècles par les seigneurs de la Tour de Gressan, il échappa à leur domaine, pour tomber en différentes mains étrangères. Tou– tefois, à travers ces fâcheuses péripéties, le nom de saint Anselme, attaché à cet édifice, a surnagé sur le fleuve des âges et sur les ruines des institutions humaines. La mémoire de notre illustre compatriote l'a embaumé d'un parfum de douceur forte et pé– nétrante, qui ne saurait s'évanouir. Nous avons une preuve palpable de cette tradition vivante et indestructible dans une lettre que Michel– Joseph Tercinod écrivait d'Ivrée au prieur Gal, en date du 2 mars 1843. Ce personnag_e, aussi pieux que spirituel, mort en 1859, à l'âge de quatre-vingt– deux ans, disait :
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