BASA
- 62- Il est donc certain qu'Etienne Mossettaz, en jan– vier 1429, s'était chargé de faire le pavé du chœur et le tombeau du comte François. On ne peut tra– duire autrement que par pavé le mot latin solanum. Mais ce ne fut pas un simple pavage ou un dallage ordinaire. Tout démontre que ce pavé consistait en une mosaïque. De fait, le notaire, dans la délibéra– tion capitulaire que nous avons reproduite, exalte hautement la beauté du travail entrepris; il le !oue comme un ouvrage magnifique, d'un haut prix, d'une grandeur étonnante, ce qui ne peut s'appli– quer au seul tombeau du comte François, mais doit s'entendre aussi de la mosaïque. Car le mausolée seul du seigneur de Challant ne saurait être appelé « un ouvrage remarquable par sa grandeur ». D'ail– leurs, l'entrepreneur Mossettaz est qualifié de maî– tre d'images, une mosaïque n'est-elle pas une véri– table image, ou un groupe d'images? Enfin , il est hors de doute que le tombeau du comte François et le pavé du chœur ont été faits en même temps, et que le tombeau reposait immédiatement sur le pavé, jusqu'à son enlèvement à la fin du siècle der– nier. Or, ce pavé solanum ne peut être que la mo– saïque, qui aujourd'hui encore fait l'ornement de la Cathédrale. C'est donc la mosaïque actuelle qu'E– tienne Mossettaz a exécutée par les ordres du comte de Challant. et non ultra, dum et quandiu perseverabit in opere praedicto sib1 com– misso per praelibatum illustrem Dominum comitem Challandi. De qui– bus ommbus dwti domini praeceperunt mihi no tario subscripto fteri 'e1 tradi publicum instrumeutum ad opus d1cti magistri Stephani. Acta fuerunt haec in dicto Capitulo. die vigesima prima mensis ianuarii, anno Domim millesimo quater centesimo vigesimo nono, praeseutibus domnis Jacobo Ceyva et Nycolao de Stipulis praesbyteris, testibus ad praemissa vocati& et rogatis.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=