BASA

- 65 - beau. On sait que, dans la langue de l'Eglise, la confession signifie un tombeau non commun, mais artistement travaillé. Or, le mausolée du comte a été érigé sur la mosaïque du chœur et non sur celle du sanctuaire. Il y a pl us, le lieu de sépul– ture de la famille de Challant à la Cathédrale est précisément le caveau situé sous le chœur du côté septentrional, tandis que la mosaïque du sanctuaire recouvre la crypte, où s'élevaient jadis les autels de saint Maurice, de saint André et de saint Au– gustin. Cette dernière mosaïque n'a donc pas été commandée par François de Challant; elle est de date antérieure, probablement du xue sièle, selon le sentiment de plusieurs archéologues distingués (1). Il est à présumer que le comte François s'inspira de la vue de cette mosaïque pour doter le chœur de la Cathédrale d'une autre mosaïque plus magoi– fique encore. Le travail du valdôtain Etienne Mossettaz, loué par maints écrivains, ne nous donne-t-il pas une haute idée de l'habileté de son auteur? Les docu– ments, que nous avons cités, nous apprennent qu'il était un maître, magistro imaginum, habitant au bourg de Saint-Ours (2). Etienne Mossettaz n'était donc pas un simple entrepreneur de travaux, mais on doit croire qu'il était lui-même un artiste distingué (il Aubert, Pllugt-Harttun g, etc. (2) Le nom d'Etienne Mossettaz figure dans un verbal du i5 juillet 1443, avec ceux d'un grand nombre de citoyens et de bourgeois d'Aoste. réunis pour procéder à l' élection de trois syndics de la Ville et du Bou rg. Le même acte menlionne Jacquemin Mocb et. Ces deux noms, Mossettaz et Mochet, sont cependant deux noms de famille distincts. Probablement, dans le cours du temps, Je nom de Mossettaz s'est tra ns– formé en celui de M0cheLtaz qui était déjà connu dans le siécle passé 5

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