BASA
-66 - et qu'il s'associa, pour la confection des ouvrages dont il se chargea, des ouvriers, sculpteurs et mo– saïstes, venus de l'étranger. Voilà donc une nouvelle illustration valdôtaine mise au jour. S'il est vrai que la mosaïque, à cause de sa longue durée, « est la peinture de l'éternité », le nom d'Etienne Mos– settaz sera immortel dans les pages de notre histoire. Nous avons dit qu'Etienne Mossettaz mena aussi à bonne fin l'exécution du magnifique mausolée où fut déposée la dépouille mortelle du comte François. Une courte notice sur ce monument funéraire ne sera pas dépourvue d'intérêt. Il est probable que le mausolée du prince Tho– mas de Savoie situé au sanctuaire de la Cathédrale fournit au pieux seigneur de Challant l'idée de s'é· lever un tombeau au milieu même du chœur. Quoi qu'il en soit, nous savons que ce monument était en marbre blanc, comme celui du prince Thomas; mais il avait de plus grandes proportions et était plus finement travaillé. La tête s'appuyait sur la première marche de l'escalier du sanctuaire ; la partie inférieure touchait la mosaïque; le tout était protégé par un grillage en fer. Sur l'urne funéraire figurait couchée l'effigie du noble comte, taillée en haut relief, et revêtue de son costume guerrier (1). C'est dans ce tombeau qu'étaient renfermés les res· tes mortels du haut seigneur, qui avait enrichi la Cathédrale de ses largesses. L'honneur insigne de reposer dans un chœur retentissant des louanges du Seigneur lui avait été octroyé par un bref du Saint·Siège, en considération de ses grands bienfaits. (1) Notes du prévôt Chapellain.
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