BASA

- 67 - Le corps du noble comte, ainsi que celui de sa dame Françoise Maréchal {i), furent en possession de cet honneur religieux jusqu'à la Révolution française. A cette époque néfaste, une guerre dévastatrice iut déclarée non seulement à l'Eglise et aux objets du culte divin, mais aussi à la noblesse, à ses mo– numén ts et à ses écussons. Les nihilistes du siècle passé, dans leur haine insensée , s'imaginaient-ils, en renve rsant les autels et en mettant en pièces les armoiries, anéantir le nom de la religion et les noms de toutes les familles nobles? Dès le 9 décem· bre i ï98, un gouvernement provisoire avait été ins– tallé à Turin par les soins du général français Jou– bert. Une loi du 10 du même mois déclara abolis les privilèges, les armoiries, les insignes des sei– gneurs vassaux et nobles. Craignant avec raison de voir le mausolée du premier comte de Challant, son ancêtre, souillé et brisé par une soldatesque ou une populace effrénée, le baron d'Aymaville, Philippe– Maurice de Challant, pria le chapitre de la Cathé– drale de lui permettre d'emporter toutes les pièces 11 ; Cel te seconde femme du comte de Challant éta iL fille du baron Jean Maréchal, sejgneur de Cret en Bresse. El le mourut Je 28 janvier 1445. Son corps fut dépose â côté de son mari, comme il conste par une note du martyro,oge en parchemin de la Cathédrale, sous la rubrique du 5 des calendes de février : « Obi tus illustris domine Francesce Mares· challaz, Comitisse de Chaliant, sepulte in ecclesia Auguste in confes– sione .. eius viri domini Francisci, que dedit huic ecclesie suam melio– rem vestem auro textam, cuius anima et omnium fidelium defuncto– rum requiescant in pace. Amen. Anno MCCCCXLV. » Mgr Jourdain fit la visite du tombeau du prince Thomas de Savoie, le 16 août 1839, en présence des membres du chapitrtl et de plu sieurs nol abilités de la ville; on y trouva aussi les reste3 mortels d'une femme, probable– ment Béatrix Fieschi, nièce du pape Innocent IV, et seconde femme du prince Thomas.