BASA
-4- d'Aoste les Aiidiences génèr·a!es . On~ peut voir dans de Tillier de longs détails sur ces Grands Jours, sur le cérémonial de ces assemblées, sur la cession préa– lable des châteaux aux gens du Comte, sur l'origi– ne et la nature des coutumes qui avaient force de loi et sur le mode de reddition de la justice. Cependant les coutumes générales et particulières du Duché, par le fait même qu'elles n'étaient pas écrites, mais qu'elles se transmettaient et se conser· vaient par tradition, allaient peu à -peu en s'altérant et ne furent bientôt plus à même de servir de règle et de fondement aux décisions judiciaires. C'est pour– quoi, dès l'an 1572, sur les instances des Trois Etats, le gouverneur du Duché, Claude de Challant, se ren dit auprès du prince de Savoie, pour lui faire con– naître la nécessité de reviser les Coutumes, de les mettre en meilleur ordre et de les imprimer. Le seigneur de Fénis fut de retour de Turin le 12 jan– vier 1573, rapportant le décret désiré, signé par Emmanuel-Philibert. Aussitôt l'assemblée des Etats nomma pour la ré– daction du Coutumier une commission de douze membres, choisis parmi les seigneurs pairs et im - pairs et parmi les praticiens du Duché. A leur tête, le prince plaça Mgr Geoffroy Giuod, évêque de Bel– ley, éminent jurisconsulte et premier sénateur de Savoie. Ces députés se contentèrent d'assez modiques honoraires, qui furent fixés par S A. et soldés par le trésorier du pays. Faculté füt accordée aux ban – nerets et aux procureurs des communautés de faire à ce Conseil toutes les propositions qu'ils auraient jugées convenables. Le 6 juillet 1575, arriva à Aoste Mgr Ginod. Avant son arrivée déjà et jusqu'au 6 septembre, on •
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