BASA

- 80 - complètes ou à peu près complètes, mais sans excé– dent, et dans ce second cas saint Anselme voulait simplement dire, en employant le langage usité en pareil cas, qu'il était dans sa trente-troisième année de vie religieuse. Dans la première hypothèse saint Anselme aurait embrassé la vie monastique en 1060; dans la se– conde en 1061. On est absolument obligé d'admettre qu'il l'embrassa en l'une ou l'autre de ces deux années. La seconde hypothèse nous parait plus naturelle et un peu plus probable que la première. Comme saint Anselme n'était abbé en toute réalité, et, dans tous les cas, selon sa propre estimation, que depuis le 22 f8vrier 1079, et qu'il n'avait pas encore passé quinze années entières dans la charge abbatiale, et que rien absolument ne tend à faire croire qu'il eut passé plus de trois ans comme simple moine, et plus de quinze ans comme prieur, il nous semble assez naturel de nous ranger de préférence, puisqu'il faut choisir, à l'opinion qu'il s'était fait moine en 1061. C'est là, on le voit, une préférence faiblement motivée et qui ne saurait nous dispenser de discu– ter les raisons pour ou contre de cette date de 1061. IV. Contre la date de 1061 et en faveur de la date de 1060 il y a, et c'est tout, absolument tout, deux rnots d'une chronique qui, dans le passage où ces deux mots se rencontrent, fait preuve de peu d'ex– actitude. C'est la chronique du Bec. En voici le texte :

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