BASA

85 - Il n'y a pas plus de raison pou r supposer la première de ces altérations que pour supposer la seconde. Si ces deux altérations, très petites au point de vue matériel, ont été opérées, elles peuvent très bien provenir d'une faute de copiste. Du reste sur tous ces points nous n'affirmons rien. Nous nous bornons à faire remarquer que ce passage de la chronique du Bec, s'il n'a pas été altéré, ne prouve rien en faveur de l'année 1060, tant il est inexact, même au point de vue chronologique, et que, s'il a été altéré, il prouve encore moins, car il peut avoir été altéré dans l'un des deux seuls mots sur lesquels on puisse s'appuyer pour soutenir que saint Anselme se fit moine en 1060. Il ne faudrait pas conclure du passage peu exact que nous venons de citer que la chronique du Bec est sans valeur. Robert de Torigni y a mis la main, et cela suffit pour la faire rega rder comme un do– cument qui, pour n'ê tre pas exact de tous points et dans toutes ses parties, n'en mérite pas moins d'ê tre pris au sérieux et d'être discuté. « Je ne saurais dire, r emarque M. Delisle. jusqu'à quel point est fondée l'attribution qu'on a faite à Robert de Torigni d'une chronique des abbés du Bec ( 1), mais il est certain que la compilation en– core mal définie que dom Luc d'Achéry a publiée sous le titre de Chronicon Beccense renferme beau– coup d'articles qui sont l'œu vre de Robert et qu'on retrouve textuellement dans la grande chronique; fi . Chronicon abbatum monasterii Beccensi s auctore Roberto dé Tho– rigneo. ManuscripLum. - Duchesne. Bibliothéque des auteurs qui ont ècrit l'histoire et la topographie de la Frauce, 2· édition, p . 187.

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