BASA
-M- j'ai eu l'occasion d'en signaler en note les princi– paux. » (1). Mais même en supposant que les inexactitudes que nous venons de signaler doivent être attribuée;:; à Robert de Torigni, elles ne seraient pas difficiles à expliquer. Robert de Torigni se fit moine au Bec en 1128, c. à d. soixante-sept ou soixante-huit ans après l'en– trée de saint Anselme en cette abbaye. Il y resta jusqu'en 1154, époque à laquelle il fut nommé abbé du Mont-Saint-Michel. Il ne fit, d'après M. Delisle, la première rédaction de la chronique du Bec qu'en 1156 ou 1157, environ quatre-vingt-seize ans après l'entrée de saint Anselme au Bec, n'ayant probable– ment plus qu'un souvenir un peu confus de ce qu'il avait entendu dire par des moines du Bec qui n'a– vaient eux-mêmes que des réminiscences déjà un peu lointaines. Quant à savoir si saint Anselme s'était fait moine à la fin de l'année 1060 ou seulement au commen– cement de l'an 1061, il est probable, vu le peu d'im– portance qu'on attachait alors à la précision dans les dates, que les moines du Bec prirent médiocre– ment de précautions . pour ne pas se tromper sur ce point, et que l'abbé du Mont-Saint-Michel ne fit pas des efforts bien extraordinaires pour se rappe– ler plus tard bien au juste ce que les moines lui avaient rapporté à ce sujet. De toutes manières, on le voit, les deux mots : hoc anno qui se rencontrent dans un passage d'une chronique rempli d'inexactitudes et qui serait mê- (i) Robert de 'l'origni. Edition Deli~Je. T. II, préface xv1.
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