BASA

- 88 - Robert de Torigni dans sa chronique du Bec, et Jean de Sa lisbury, l'un et l'autre presque contemporains du saint, nous fournissent des données dont l'étude attentive nous porte à regarder comme plus pro– bable que, si saint Anselme arriva au Bec en qua– lité d'étudiant en 1060, il ne prit l'habit monastique dans cette abbaye que l'année suivante, au pins tôt au commencement de l'année. Eadmer nous représe nte le jeune étudiant tra– vaillant le jour et la nuit, et Lanfranc le prenant en particulière affection (1 ). Le maître se déchargea sur son élève d'une partie de la direction de l'é– cole du Bec (2). Cela se passait avant qu'Anselme songeât à se faire moine. Combien de temps cela dura-t-il? Rien ne l'indique au juste. Tout ce que nous savons c'est que le jeune Anselme eut le temps de faire de grands progrès lui-même et d'en faire faire beaucoup aux autres (3). Il menait une vie très dure sans se las– ser. On le vit continuer cette vie avec constance, avec persévérance (4). C'est à la suite de cette cons– tance à supporter la veille, le froid et la faim que lui vint la pensée de rendre tout cela méritoil'e en le sanctifürnt par la profession monastique (5). Il (t) Eique (Lanfranco) post modicum familiaris prre cœteris discipulis fit. Occupatus die ncctuque in litterarum studio... Eadm. Vit. S. Ans L. I. . (2) Magnum ei (Lanfranco) Jevamentum ad scholas regendas fuit. - Will. Malm. De gest. pontif. Angl. Lib. I. (3) Et sibi et aliis multum proficiens. - Chronicon Beccense. (4) Totus litteris occupatur, et eas sine iutermissione aut discit aut docet. « lnsistit proposilo, persaverans in fame, et siti, in frigore, » etc. - Joann. Saresb. Vit. S. Ans., cap JI. (5) Cum corpus vigiliis, frigore et inedià fati ~aret, venit ei in men– tem quia si aliquando monachus, etc... Eadm. !oc. cit.

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