BASA

- 103 - sances mondaines qu'il leur sacrifiât le trésor de la pureté virginale; toujours il fit ses délices de cette vertu et la ronserva intacte j nsqu'à la mort. Qu'es t– ce qui retint Joconde sur la pente glissante du mal? Ce fut la vue des admirables exemples que lui of– frait son évêque. Saint Grat brillait dans le diocèse de tout l'éclat de la sainteté. La gravité de sa con– duite, son ardente piété, l'austérité de sa vie, la mo– destie qui reluisait sur son visage et dans ses dis– cours, sa prudence et son zèle dans la direction des âmes : tout cet ensemble de vertus suréminentes frappa le jeune Joconde, remua son âme. Il rentra en lui-même, pleura ses faiblesses et résolut de s'a– donner entièrement au service de Dieu. Mais quel parti embrasser ? Il crut qu'il n'avait rien de mieux à faire que d'aller s'ouvrir à son évêque, lui dévoiler l'état de son âme et le prier de le recevoir au nombre de ses disciples. Cependant la crainte le retenait, le courage lui manquait. Le Seigneur, qui avait des desseins particuliers sur l'adolescent converti, le tira facilement de son embarras. Saint Grat, qui connais– sait et aimait Joconde, apprit par une révélation divine la transformation salutaire qui s'était opérée en lui. Il prévit aussi que cet adolescent répandrait un jour une vive lumière dans l'Église de Dieu. Peut-être même le père de Joconde, sachant combien le saint évêque chérissait la jeunesse, le pria-t-il d'achever l'œuvre de l'éducation de son fils (1). Quoi qu'il en soit, un jour saint Grat rencontre (4) Gallizia, Alti de' Sauli t ltr /i11rirnuo u1•//11 Il. 1;a,11 rli S111•oia, t . III, S. Giocondo, vescovo d' Aosta.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=