BASA

CH :\ PITHE IV. Joconde, dei;enu chanoine régulier, est associé aux travaux de saint Grat et l'a~siste ù sa mort. Nous venons de rapporter que Joconde reçu t !'ha· bit religieux des mains de son évêque. Ce n'est pas à dire qu'il ait embrassé la vie religieuse qui com– prend les trois vœux ordinaires de pauvreté, de chasteté et d'obéissance. Rien ne nous au torise à croire que saint Grat ait fait de son évêché un vé· ritable monastère. Il continua, élevé à la dign ité épiscopale, à observer lui-même la règle de Saint· Uasile qu'il avait vouée dans sa jeunesse. Mais il n'imposa aucune règle monastique aux membres de son clergé. Ce qui paraît incontestable, c'est que saint Grat, à l'exemple de saint Eusèbe, évêque de Verceil, de saint Chrodegand, évêque de Metz et d'une foule de pieux prélats de son temps, établit l'ordre canonique dans son évêché, de façon que les clercs et les prêtres de la cité, qui appartenaient à cet ordre, menaient une vie commune, sous le re– gard de l'évêque, dans un cloître d'où les femmes étaient bannies et où ils s'appliquaient aux divins offices, aux exercices de piété et aux études ecclé– siastiques. Aux moments voulus, ils sortaient du cloître pour aller exercer sous l'obéissance de l'évê– que les fonctions du saint ministère. Ces clercs et ces prêtres furent appelés chanoines, parce que leur état était plus régulier, plus conforme aux lois et à l'esprit de l'Église que l'état des prêtres libres,

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