BASA

- 107 - des Conciles. La science sacrée lui ouvrit ses trésors. Il en fit son profit pour enrichir son esprit de con– naissances utiles et devenir un digne ministre de l'Èglise. C'est surtout dans l'élément de la piété que son âme, brûlant des feux de la charité divine, aima à se plonger. L'oraison, !a psalmodie, les lectures et les colloques spirituels étaient pleins d'attraits pour lui. Il s'exerçait en même temps à la pratique de l'obéissance, de la douceur, de la mortification, de l'humilité et de toutes les vertus propres à faire un saint. Doué d'un grand esprit d'observation, il no– tait tout ce qu'il trouvait de bon et d'édifiant dans ses confrères et tâchait de les imiter. Il faisait ainsi l'acquisition de toutes sortes de vertus. Ayant cons– tamment sous les yeux un modèle de sainteté dans la personne de son évêque, il s'efforça d'en copier fidèlement les traits, d'en saisir les leçons lumineu– ses et d'en reproduire les beaux exemples dans sa conduite (1). La grâce, qui avait si merveilleusement commencé son œuvre, la continua sans bruit; par des touches délicates, elle détacha du monde le jeune homme pour le donner entièrement à Dieu. Joconde, promu au sacerdoce à l'âge de trente ans, selon la discipline du temps, s'acquit bientôt une haute réputation de science, de prudence et de sainteté. Saint Grat, qui s'était plu à faire fructifier dans son disciple les dons précieux du Seigneur, estima que le moment était venu de l'associer à ses travaux apostoliques. Il l'emmena avec lui dans les visites du diocèse, lui confia une partie du gouver– nement de son Église, le chargea de juger les eau- (1) Genand, 1. c.

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