BASA
- 112 - céan et en allant s'établir à l'église Saint-Pierre hors des murs de la Cité, emmena avec lui le tiers des chanoines de la Cathédrale; les deux autres tiers restèrent au service de l'église-mère. Il est certain que plusieurs donations faites dans les temps an· ciens aux deux chapitres gardaient cette propor· tion, c'est-à-dire que les chanoines de la Cathé– drale en avaient deux parts, et les chanoines de la Collégiale la troisième part. Par exemple, en 923, l'évêque d'Aoste, Anselme I, donna à la Cathédrale et à la Collégiale, pour l'entreti en commun de leurs chanoines, certaines terres qu'il possédait dans la Vallée, de manière qu'il en revînt deux parts aux chanoines de la Cathédrale, et la troisième part aux chanoines de Saint-Ours. Après avoir rendu les derniers devoirs à leur saint évêque, qui avait j eté un si grand écla t sur le diocèse, les deux chapitres se réunirent pour pro– céder à la nomination d'un nouveau pasteur. Le choix ne pouvait être douteux. Les qualités émi– nentes du chanoine Joconde écartaient l'idée de tout concurrent. Sa personne avait été désignée aux suf– frages capitulaires par son maître mourant. Les pressentiments du grand prélat ne devaient-ils pas être regardés comme un signe favorable du ciel ? Joconde fut donc proclamé évêque d'Aoste, avec ap– plaudissements de tous les ordres de la Cité et du diocèse. Lui seul se jugea indigne de monter sur le siège illustré par la sainteté et les miracles de saint Grat. Il dut cependant céder aux vives ins· tances de tout le peuple qui le força dans les re· tranchements de sa modestie (1). (1) Gallizia, 1. c.
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