BASA
- 113 - Il est probable que l'élec tion du nouvel évèq11e fut soumise à la confirmation du pape S. Léon III, qui occupait alors la Chaire de Saint-Pierre. Mais elle fut, à coup sûr, approuvée par le Métropolitain de la Tuentaise. Car, à cette époque, c'està-dire, depuis le Concile de Francfort tenu en 794, le dio– cèse d'Aoste avait cessé d'appartenir à la province ecclésiastique de Milan pour passer sous la juridic– tion de l'archevêque de Moûtiers. Joconde reçut bientôt l'onction sain te vraisembla– blement des mains de son Métropolitain. Investi de la plénitude des g râces, le nouveau pasteur prit ré– solùment le gouvernement du diocèse. A peine le vit-on à l'œuvre, toutes les espérances, qu'on avait fondées sur son mérite éclatant pour le bien de l'J~glise, furent amplement réalisées (1). Nous ne pouvon s douter qu'à sa mort saint Grat n'ait laissé en son diocèse la religion dans un état florissant. Il a été le plus g rand de nos évêques. Le titre g lorieux de premier patron du diocèse, que les siècles lui ont décerné, ne nous dit-il pas qu'il a été le régénérateur et l'apôtre de la société valdô– taine en son temps? Saint Grat a combattu victorieu– sement le paganism~ et l'hérésie, il a ramené au bercail de nombreuses brebis errantes, il a rétabli les sai nes observances de la discipline ecclésiastique, adouci et purifié les mœ urs publiques, porté le flam– beau de la foi, et, avec elle, les germes de la ci vi· lisation au fond des sombres vallées comme dans les montagnes esca rpées; il a enrichi sa cathédrale de précieuses reliques et mis en honneur le culte des (1) Ga.llizia, 1. c. 8
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