BASA

- 116 - rent jamais prévaloir contre l'Eglise valdôtaine (1). » Il est vrai qu'en 1536 l'hérésiarque Calvin réussit à recruter quelques partisans dans le pays; mais, de– vant les sommations des Etats-Généraux du Duché, ils :s'enfuirent bien vite avec leur maître; le protes– tantisme ne put prendre pied dans le diocèse. Ce ne fut qu'à la faveur des temps nouveaux où une simple tolérance de cultes a été transformée en une ample liberté, que l'hérésie vaudoise s'est implantée dans la Cité et dans d'autres lieux : ce qui arriva malheureusement en 1855, sous l'épiscopat de Mgr Jourdain. Toutefois ces établissements de dissidents ne donnent aucun démenti à la vérité des paroles que nous avons citées. Ces dissidents sont en très petit nombre, et, au surplus,jamais depuis Plocéan, l'erreur n'a gagné le chef du diocèse et ses auxi– liaires : ce qui ne peut pas s'affirmer pour beau– coup d'autres contrées. Les portes de l'enfer n'ont donc point prévalu contre l'.B~glise valdôtaine. Saint Joconde ne combattit pas seulement, avec succès, l'erreur et la superstition. Il travailla aussi efficacement à la conversion des pécheurs. L'homme est naturellement faible dans ses meilleures résolu– tions, et le monde est toujours porté au mal. De là, un vaste champ reste constamment ouvert au zèle pastoral. Notre prélat, connaissant le prix des âmes rachetées par le sang de Jésus-Christ, voulait à tout prix procurer leur salut. Nuit et jour il les portait dans son cœur. Apprenait-il que quelque fidèle avait (l) « <"ectarum et haeresum etiam minima vestigia extra fines repel– lit, adeo m ab ipsius ooitu neque lues haeresis neque porta<J inferi un– quam praevaluerint adversus dioecesim hanc Augustanam. » Légende du nouvel office.

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