BASA

- 118 - mînistrer le sacrement de Confirmation. Il est vrai qu'à cette époque le diocèse ne comptait pas comme actuellement quatre-vingt-sept paroisses. On peut pré– sumer qu'alors leur nombre ne s'élevait pas même au chiffre de soixante-trois que nous remarquons dans la Constitution donnée en 1307 par le B. Eme– ric 1. Toutefois que de fatigues n'a pas dù s'imposer saint Joconde pour visiter annuellement, autant que possible, des localités d'un accès si pénible, se trans– portant d'une paroisse à une autre souvent fort éloi– gnée, par des chemins escarpés, rocailleux et bordés de précipices (1) ! Les voies de communica~ion, sur– tout dans les vallées latérales, ont été bien amélio– rées depuis le 1xe siècle. Si les fatigues et les dangers qu'affrontait notre pasteur pour le bien des âmes étaient grands, abon– dantes étaient les consolations que ses diocésains lui procuraient par leur docilité et leur soumission. Saint Joconde avait le don de subjuguer les esprits. Son extérieur agréable réfléchissait la beauté ra vis– sante de son âme. Qui aurait pu résister aux grâces de sa parole? Son cœur, sa langue, ses œuvres, comme le chantait jadis l'Église valdôtaine (21, mul– tipliaient les fruits de salut. Notre ancienne liturgie, pour glorifier les mérites de saint Joconde dans le ministère pastoral, emprunte une gracieuse image à la nature. « Une terre, dit-elle, conserve la se– mence cachée dans le sillon; après l'avoir conservée, elle la fait germer et multiplier; après l'avoir mul- (i) Gallizia, I. c. (21 « Erat iucundus corpore. iucundior sed pectore, erantque saluti– « fera cor, lingua, necnon opera. »

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