BASA
- 119 - tipliée, elle la conduit à sa maturité, et le grain, une fois mûr, procure au semeur une douce et agréa– ble jouissance, en servant à son usage. Ainsi, Jo– conde, semblable à une terre ou à un champ béni du Seigneur, conserve précieusement dans son cœur plein de !'Esprit de Dieu la semence de la vertu, c'est-à-dire, les différents dons de !'Esprit-Saint. Par les bonnes œuvres et la prédication, il multiplie cette semence dans le cœur des fidèles, et l'ayant multipliée il en présente avec bonheur les fruits au Seigneur. Assurément, il peut dire avec l'Èternelle Vérité dans l'Évangile: Seigneur, vous m'aviez donné cinq talents, en voici cinq autres que j'ai gagnés. Que lui répond le Seigneur ? Courage, bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle en peu de choses, je t'é– tablirai sur beaucoup. En effet, les biens de la vie présente sont peu de choses, quoiqu'ils paraissent grands. Le serviteur fidèle sera établi sur beaucoup, lorsque, victorieux des atteintes de la corruption, il goûtera les joies éternelles dans le séjour céleste (i). )> Tout en cultivant le champ spirituel des âmes, notre prélat vaquait avec assiduité aux autres de· voirs de la charge épiscopale. Il avait à revendiquer contre des personnages rapaces et malveillants les droits de son siège et les possessions de sa mense. Il avait à juger une foule de différends, que les fidèles en ces temps portaient volontiers au tribunal de l'évêque. Il devait couvrir de son assistance la veuve, l'orphelin, le misérable qui imploraient sa protection , défendre la cause des églises et des ec- (IJ 6' leçon des Matines.
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