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- 120 - clésiastiques qui, alors comme aujourd'hui, étaient souvent en butte à d'injustes attaques. Il avait à traiter une foule d'affaires, où resplendissait toujours une prudence admirable (1). Les différents monas– tères appelaient également son attention, les établis– sements de charité réclamaient ses soins empressés (2). Telles étaient les œu vres de zèle et de charité qui occupaient l'activité incessante de saint Joconde. Elle tenait du prodige. Notre pasteur btait tout en– tier à son troupeau. Quel était le mobile de toutes ses actions extérieures? C'était son esprit de sain· teté qui embrassait l'exercice des plus hautes vertus. Sa foi fut grande, sa piété fervente, sa modestie profonde, sa justice incorruptible (3), sa chasteté écla tante; à travers le long cours de sa vie, il con– serva immaculé le beau lis de la pureté. « Que di– rai-je, s'écrie un ancien écrivain, de sa patience dans les adversités, de son hnmilité dans la prospérité, de son ardeur constante au travail, de sa vigilance infatigable ! Que dirai-je de ses jeünes fréquents, de ses oraisons continuelles, de ses larmes abondantes? Toutes ses vertus excitèrent l'admiration de la Cité et du diocèse et firent de notre prélat un parfait modèle de sainteté. » Tel est l'éloge que le P. Genand fait de saint Joconde. En écrivant ces dé- • tails, il a dù, à coup sür, s'inspirer à des sources perdues pour nous. (i) « Poslo sui candelitre allora maggiormente fece ri splendere l'ec– cellente sua dottrina, la prudente sua condotta, il fervore della sua religione e l'iotegrità della sua vita. » Gallizia, 1. c. (2) Toutefois 11 ne nons conste positivement que de l'existence, à cette époque, du monastère du Mont-Joux situé alors sur le territoir~ valdô– tain, du mvnastère de Sarnt-Ours et de l' ancien hôpital du même nom qui remonte. d'après le prieur Gal, au VJI ou au VIII siècle. (3) « Nil iutlat hune Pon tificem rnl frangit atque Judicem. » IIymne de Laudes.
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