BASA

CHAPITRE VIII La i·ègle des chanoines réguliers. - Diverses pratiques religieuses en usage. - Au milieu des troubles politiques, la Vallée d'Aoste jouit rJes bienfaits de la paix. Charlemagne mourut le 28 janvier 814, et son fils Louis le Débonnaire lui succéda. Le nouvel empe– reur hérita, non de son génie, mais de sa piété et de son zèle pour la religion. Les évêques étant, en septembre 816, assemblés derechef à Aix-la-Chapelle, l'empereur Louis les pria de dresser une règle pour les chanoines, composée d'extraits des Pères et des canons. C'est ce qu'ils firent. Nous reproduisons ici quelques articles de cette règle qui eut, sans doute, son application à Aoste comme ailleurs. 1° Les chanoines doivent vivre d'une manière qui réponde à l'excellence de leur vocation. Car bien que les canons ne leur défendent pas de porter du linge, de manger de la chair, de donner et de re– cevoir, d'avoir des biens en propre et de jouir de ceux de l'Église, ce qui est interdit aux moines, les chanoines ne doivent pas moins s'appliquer à fnir le vice et à pratiquer la vertu. - On voit par la différence qui est établie entre les moines et les cha– noines que ceux-ci, quoique vivant en communauté, n'étaient pas proprement religieux, puisqu'ils con– servaient la propriété et l'usage de leurs biens pro– pres et que, de plus, ils pouvaient avoir des béné– fices : ce qui n'était pas permis aux moines.

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