BASA

- 129 - lire l'èpître et chanter, si les prêtres ne vont pas à la taverne, :5'ils ne demeurent pas avec des fem– mes, si l'èglise est bien couverte, si elle est voûtèe, si les pigeons et les autres oiseaux n'y font pas leurs nids. » Ces dètails sont fort instructifs pour la connais– sance de la discipline ecclèsiastique du 1x• siècle. Elle a encore son actualité dans le xrx• siècle. Il est à croire que saint Joconde, si attaché à ses de– voirs de pasteur, en a procuré l'observance dans son diocèse. Nous ne pensons pas nous être écarté de notre sujet, en mettant en lumière ces différents règle– ments. Ils ont dû solliciter l'attention de notre pré– lat et provoquer l'ardeur de son zèle pour leur mise à exécution. Rien ne montre que !a Vallée d'Aoste ait èté le théâtre de troubles, de guerres, de révolutions dans Je cours de l'épiscopat de saint Joconde qui se pro· longea jusqu'à 860. Après avoir relevé de Louis le Débonnaire, notre pays passa sous le sceptre de son fils aîné, l'empereur Lothaire II, roi de Lorraine. Celui-ci ne le garda pas longtemps; il en fit cession à son frère Charles le jeune, roi de Provence, en 858, afin de s'assurer son concours et son alliance contre leu r oncle Louis le Germanique. Charles le jeune étant mort sans enfants en 863, ses États fu– rent partagés entre ses frères Louis II, empereur et roi d'Italie, et Lothaire II, qui prirent le Rhône pour limite. La Vallée d'Aoste, étant au-deçà de ce fleuve, tomba, par conséquent, dans le lot de Louis II· Dans le traité de Mersen , conclu en 870 entre les deux frères Charles le Chauve et Louis Je Germa– nique, qui se divisèrent le royaume de Lothaire III, 9

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