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- i32 - tres corps saints. Eginhard, ancien secrétaire de Charlemagne, bâtissait une église à Michelstadt (Hes– se Darmstadt). Voulant l'enrichir de quelques reli– ques, il envoya à Rome son propre secrétaire Ra t· leic, qui parvint à s'emparer de3 corps des saints martyrs Marcellin prêtre et Pierre exo rciste. Il r e– partit de Rome avec ses reliques, mais, en les ca– chant, et se dirige:i vers Pavie. De là, il prit la route d'Aoste et du Mont-Jou x. En juin, il était à ~aint Maurice en Vallais; c'est là seulement qu'il décou– vrit son trésor. Il se rendit e nsuite par Soleure et Strasbourg à Michelstadt, où 'es précieuses reliques furent déposées dans une rnagnifique chàs~e. En 842, eut lieu la translation, de Rome en France, des reliques de sainte Hél ène impératrice et mère de Constantin le Grane!. Elle se fit avec be aucoup de pompe et fut illustrée par plusieurs miracles (1). Ainsi, d1ns le trajet du Mont-Joux au Bourg-Saint– Pierre, l'homme, qui portait le précieux fardeau, fut préservé d'une chute mortelle dans l'abîme, grâce à la protec tion de la sainte. Ses rel iques furent trans– portées à l'abbaye de Hautvil iiers clans le diocèse de Reims. Une partie cependant resta à Rome. Qui pourrait dire les transports de joie et de bon– heur, avec lesquels furent accueillis les corps saints dans tout le parcours de la Vallée? Qui pourrait exprimer les sentiments d'allégresse et de vénération dont fut pénétré notre prélat, à la vue de ces insi– gnes reliques? En tout temps, les valdôtains se sont plu à entourer d' honneurs les restes mortels des ser- (i) « Taliter lampade signorum viam illustrans, perlata est usq ue ad nobilissimum montium montera Jovis. " Bollandistes, Aeln ss.

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