BASA

- 133 - viteurs de Dieu. Leur piété ne se démentit pas, à l'occasion de ces différentes translations, nous en avons la conviction. Nul doute que ces saints, dans leurs voyages posthumes, n'aient répandu des grâ– ces abondantes sur les fidèles valdôtains. C'est à cette époque, croyons-nous, que remonte le culte immé– morial que le diocèse décerne à saint Sébastien, à sainte Hélène et aux saints Marcellin et Pierre. L'an– cien missel de l'église de Brusson, qui date du x• ou du xr• siècle, fait déjà mention de l'office de saint Sébastien, au 20 janvier, de celui des saints Mar– cellin et Pierre au 2 juin et de celui de sainte Hé· lène au 8 février (1). Il est permis de ~résumer que ce fut saint Joconde qui institua ces fêtes, ayant été témoin de la translation de ces bienheureux corps et des grâces qni l'accompagnèrent. On peut se demander ici ce qu'était au xrm• siè. cle la montagne du Mont-Joux, dénommée plus tard le Grand-Saint-Bernard. Il est certain que les Ro– mains, après la défaite des Salasses, érigèrent sur cette montagne, c'est à-dire, sur le plateau qui porte aujourd'hui encore le nom de Plan de Jupiter, un temple à Jupiter Pœnin et qu'ils annexèrent à ce temple un refuge pour les voyageurs. Quand la croix fut arborée sur le Capitole, le temple païen dispa– rut et le refuge Cut converti en hospice chrétien. La direction en fut confiée à des religieux et à des ecclésiastiques. (1) Il y avait autrefois à la ca thédrale une confrérie érigèe sous Je titre de Sain{-~ébastien, dont les obligations spirituelles ètaient à la charge du Conseil municipal d'Aoste. L'an&i que prieuré de ~ainte-Hé. léne à Sarre remonte à des temps rec ul é~.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=