BASA
- 12 - » pour se reposer et non pour prier. Il n'est plus » question ni de Dieu, ni de Vierge ni de Saints. » Il ne se parle ni de monsieur ni de dame, mais » seulement de citoyen et de citoyenne, sans se lever » le chapeau. Chacun est obltgè de porter la co– » carde... » « Le 29 avril, un régiment français se dirigeant » vers la Maurienne fut, dit-on, tout entier détruit » par une avalanche. Quelques jours après, arrivè– » rent à Morgex 4000 soldats de h République; ils » se logèrent les uns au Villair, les autres au La– » vancher; le quartier général fut établi au bourg. :. Ce fut pour cette commune une source de mille » tracasseries; on ne pouvait pas même aller jus– " qu'à la Rovine sans qu'on vous demandât le pas– » seport » Le mois de mai, des troupes arrivèrent du Pié– mont et, après des alternatives de succès et de re– vers, les Français furent obligés, avant la mi-juin, d'évacuer Morgex et La Salle. Les habitants de La Thuile eurent encore immensément à souffrir, cette même année, des pillages et des escarmouches de l'ennemi : mulets, vaches, menu bétail, céréales, tout fut pris et dirigé vers la Savoie. En 1795, éclata encore dans le pays la maladie du bétail. La cherté des vivres ne rendait pas moins désastreuses les conditions économiques des Valdô– tains. Dès le commencement de la guerre, le blé se vendit 48 livres le sac; le maïs, 6 livres l'hémine; le pain de seigle, 4 sols; le pain de froment, 8 sols; le beurre frais jusqu'à 18 sols. Cette cherté des den– rées et cette maladie durèrent jusqu'en 1797. Les hostilités, reprises au Col du Mont en mars 1796, cessèrent le mois suivant où la paix fut si-
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