BASA
- 140 - Un e digression sur la légitimité de nos anciens livres liturg iques ne sera pas ici déplarée. Cette question se relie à celle de l'office de saint Joconde. Le pape Pie V avait ordonné à toutes les églises de la chrétienté d'adopte r le Bréviaire et le Missel nouvellement imprimés à Rome sous ses yeux. Il exceptait cependant les églises qui, en vertu d'une première institution approuvée par le Saint-Siège ou de la cou turne, antérieures l'une et l'autre à deux cents ans, étaient en possession de liturg ies particu– lières. Ces dispositions du Souverain Pontife étaient hautement louables; elles assuraient pour l'avenir lïnvariabilité de la prière publique, et tout à la fois elles sauvegardaient les glorieux et inestimables tré– sors du passé. Afin de se conformer aux décisions apostoliques, le chapitre de la Cathédrale d'Aoste au commence– ment du xvu• siècle, eut soin de soumettre à la S. Congrégation des Rites les offices du Bréviaire valdôtain. La S. Congrégation en cummit d'abord la revision à l'archevèque de Tarentaise, Germonio (1). Celui-d, étant absent de son diocèse et occupé à d'autres fonctions, ne put s'acquitter de cette tâche. Le chapitre pria la S. Congrégation ùe charger de (i) Ce prélat, nommé au si ège de Moûtiers en i608, se rendit dan s la Taren tai~e. en longeant la Vall ée d' Aoste. JI fut accueilli dans notre Cité avec de grandes démonstratiuns d'honneur et logea chez l'archi· diacre D'Albard, le siège épiscopal étant vacant. Il visita nos monu– ments, nos églises dont il admira 1~ prix de3 reliquaires. Il fut dou– cement impressionné de la sua~ité de nos chants religieux et de la bo11 té de nos vins. Arrivé au Petit-' amt-Bernard, 11 donna au prêtre du lieu le pouvoir de bénir une cloche. C'est le prélat lui-même qui no:is a lai ssé le rè it de so11 voyage en un beau latin du XVII siècle. V. Pede1110111ium sarrum par Meyranesio, Hi s/. Pai r . J/ 0 11. t. x r. col. tO!I, 1788.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=