BASA
- 14i - ce travail un autre évêque de la province de Taren– taise. La S. Congrégation n'acquiesça pas à cette demande; mais elle ordonna au chapitre de lui pré – senter directement le Bréviaire et le Missel de l'E - glise d'Aoste : ce qui fut fait. L'examen en fut con– fié au cardinal Bellarmin. Dans la séance du 14 fé– vrier 1615 , l'éminentissime rapporteur fut d'avis d'inviter le clergé du diocèse à abandonner ses an – ciens livres liturgiques et à adopter le rit romain. Le chapitre de la Cathèdrale ne jugea pas à propos de renoncer à ses droits et à ses usages. Au nom de tout le clergé, il supplia le pape Paul V de lui permettre une nouvelle impression de ses livres li– turgiques, qui avaient la sanction respec tabl e de trois siècles. Le Souverain Pontife accueillit ce recours. La S. Congrégation prescrivit au chapitre d'établir d'une manière authentique et probante que !e Bré· viaire valdôtain n'était pas compris dans la Bulle de Pie V qui, en date du 9 juillet i568, avait aboli les bréviaires propres de toutes les églises, n'ayant pas une existence de deux cents ans. Le chapitre se mit en devoir de répondre. Son prévôt, Humbert de Lostan, démontra clairemen t dans un mémoire que le clergé d'Aoste était depuis plus de trois cents ans, en possession du Bréviaire et du Missel propres et qu'ainsi ses livres ne pouvaient être contemplés dans les Bulles de Pie V. La S. Congrégation parut satisfaite de ce travail. Sur l'avis du ca rdinal Bel– larmin, elle autorisa, dans la séance du 28 août i615, le clergé valdôtain à continuer de se servir du Bréviaire et du Missel jusqu'alors en usage. Cette liturgie particulière dura deux siècles encore. Cependant, sur les instances des évêques, beau– coup d'ecclésiastiques abandonnèrent insensiblement
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