BASA

- f.44 - il exhorte les fidèles à favoriser de leurs largesses le monastère de Saint-Ours qui, privé de ressou rces, men?çait ruine. Il est donc avéré que, dès avant 1284, saint Joconde était l'objet d'un culte public dans le diocèse qu'il y était honoré à l'instar de l'illustre saint Grat, et qu'il recevait l'a pvellation glorieuse de compatron du diocèse. Le clergé réci– tait son office, célébrait la messe en son honneur, des autels étaient érigés sous son vocable, son nom était invoqué avec confiance par la mu!titude des fidèles. Un autre argument en faveur du culte, que le xur siècle décernait à saint Joconde, nous est fourni par le livre du Martyrologe de la Cathédrale que nous avons cité. Au jour 30 décembre, nous y remar– quons les paroles suivantes : « Le même jour à Aoste, jour natal de saint Joconde évêque et confes· seur (1). » Ces expressions de « jour natal » ne se réfèrent pas, dans le langage ecclésiastique, au jour de la nais~mnce naturelle du saint, mais au jour de son entrée dans la gloire céleste, c'est-à-dira, au jour de sa mort. Ce jour est pour l'Église un anniver– saire de joie; il rappelle la naiss3nce sublime qui fit passer les saints de la terre au ciel C'est le 30 décembre que notre prélat a été appelé des ténèbres de ce monde à la lumière des vivants. Le M:o1rtyro– loge de la Cathédrale, qui remonte au moins au xrve siècle, nous l'atteste; il le qualifie de saint. Par là mème, notre éminent compatriote ét::Jit désigné, déjà en ce temps, aux hommages religieux du diocèse. (1) « Eodem die apud Augustam natalis sanct1 Jocundi episcopi el confessoris. ,.

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