BASA

- H8 - vu que, dès 1284, les deux saints étaient appelés conjointement patrons du diocèse. Cette appellation de patron est décernée à notre évêque par tous les siècles postérieurs. Un statut capitulaire du 1"' octo· bre 1413, relatif à la distribution des messes dans l'église cathédrale, en fait expresse mention. Le P. Genand (1) et de Tillier l'ont consignée dans leurs écrits. Un état, envoyé au Saint-Siège, dans le XVII" siècle, par le chanoine Martin Tarella, commissaire apostolique, désigne saint Joconde comme le patron particulier de la cité d'Aoste. Le calendrier liturgi– que inscrit en tête du missel valdôtain, imprimé à Aoste en 1733, nomme saint Joconde patron du dio– cèse. L'évêque pontifiait solennellement, le jour de la fète, au milieu d'un grand concours de ndèles. Après la messe, avait lieu la procession dans les rues de la cité; on y portait les précieuses rclliques du Saint, au milieu des chants du clergé et des ova– tions du peuple. Le Saint continuait après sa mort à répandre sur les pieux valdôtains les bénédictions dont il fut si prodigue durant sa vie. Heureux siè– cles où les populations pleines de foi comprenaient les magnificences du culte catholique, et se plaisaient à exalter les mérites du Saint, auquel ils étaient reconnaissants de tant de faveurs! Lorsque le mau– vais temps ne permettait pas de s'éloigner de la Cathédrale, la procession se faisait dans le cloître attenant. Au retour de la procession, le Syndic de ville avait coutume d'offrir à l'église deux cierges du poids de trois livres (2). (iJ « Mer1to. inter sanc,os habi tus est et patriae con tu t~llari~ 1•rocla– matus. " Loc. ci t. (2) C'est ce qu'il fit notamment en 1731 et en 1735, comme il appert d'une note de la sacristie de la Cathédrale.