BASA

153 - et leur acti vitè fut èlue à cet effet. E!le se mit rè– solument à la tâche. Un appel de souscription fut adressé à tout le pays. Tous voulurent concourir à la bonne œuvre. L'évêque Martini, le clergé, la no– blesse, les notabilités, les gens même du peuple, tous donnèrent leur offrande, chacun dans la mesu– re de ses forces. L'ouvrage fut confié à d'habiles artistes, dont nous ignorons le nom; bientôt il fut terminé (1). C'est la magnifique châsse en argent, décoré d'ornemens dorés, de statuettes et de pierre– ries, qui forme aujourd'hui encore un des objets les plus précieux de la Cathédrale. Voilà ce qu'ont fait le zèle d'un père capucin et le patriotisme religieux de nos ancêtres. La Provi– dence, dans l'exécution de ses desseins, n'est jamais à court de moyens. Voulant exalter le culte de saint Joconde, elle a suscité un vaillant orateur qui sut toucher la fibre valdôtaine. La châsse de saint Jo· coude, bien que d'une valeur inférieure à celle de saint Grat, n'en con stitue pas moins un objet d'art d'un prix considérable (2). (1 ) Le P. Geoand, qui écrivait vers 16W, rapporte que le travail fut mené à bonne fin en cinq ans; ce qui nous conduirait à l'année 1618. Cette datd, que donnent aussi les Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur, n'est pas exacte. Tout fut achevé en deux ans et neuf mois environ, puisque, comme nou s le verrons, il conste par un acte public que la relévalion du corps de saint Joconde se fit le 21 décembre 1615. M. Aubert. dan s son ouvrage La Vallee !l'Aa•· fr, s est k ompé en as,urant que les châ.sses de saint Grat et de saint Joconde so nt dues à des ar– tistes des XIII et XV siècles; il tlevait dire que ce sont des œuvres des XV et XVII siécles. (2) Le P. Mont~rin, dans son ma nuscrit To!fas va/lis Auqustae compen– diaria Descriptio, signale la châsse de S. Joconde en ces termes : « Depo– nitur aàhuc in Ecctesia catllftfrati et in atio preliosissimn et mag11ifico Theu– romate arge11/eo corpus divi Jocundi quoque ,1 ug11& /e11sis praesulis; tste enim est oriunclus a toco Sa•1cti Martini de Corliano civitati fere attiguo. >

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