BASA
- 157 - saint chef renfermé dans un autre reliquaire en ar– gent, que cette même châsse avait co11stamment été entourée de marques d'honneur, qu'elle était conser– vée religieusement dans la sacristie des reliques, qu'on la portait souvent en procession, qu'elle n'a– vait pas de clef et que, de leur temps, elle n'avait jamais été ouverte. L'interrogatoire étant fini, l'évêque, avec l'assen– timent de tous les ecclésiastiques présents, fit arra– cher la serrure de la châsse, puis il l'ouvrit et y trouva deux cassettes avec des bourses contenant diverses reliques de saints, et une troisième cassette carrée en bois, qui renfermait plusieurs beaux os, grands et petits, enveloppés dans un voile de soie de différentes couleurs, presque neuf (1). L'évêque et toute l'assistance n'eurent aucun doute qu'ils étaient en présence des restes bénis de saint Joconde. Mgr Martini encensa ces précieuses reliques, les sou– leva de leur couche funèbre, avec l'aide de deux chanoines et les plaça respectueusement dans la nou– velle châsse en argent, ne réservant que deux petits os pour les garder dans la sacristie des reliques et les exposer en certains jours à la vénération publi– que. Il remit aussi dans la nouvelle châsse les trois cassettes avec leurs reliques. Mgr ordonna ensuite aux notaires précités de dresser acte de la recon– naissance faite des reliques de saint Joconde et de leur translation de l'ancienne en la nouvelle châsse. Comme on devait déposer dans celle-ci une copie du procès-verbal, la châsse ne fut pas fermée à clef; (IJ Ce voile a dù éLre renouvelé en 1542, lorsque Mgr Gazin fit lare– connais~ance des reliques de saint Joconde, ce qu'ignoraient les cha– noines en 1615.
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