BASA

-U- Une malheureuse scission éclata entre les religieux du Vallais et ceux de la Vallée d'Aoste. En vain, Clément XI députa, en 1710, !'Auditeur de la Non– ciature, Battaglini; en vain, le nonce dél<''gua aussi, en 1718, un autre visiteur apostolique pour réta– blir l'ordre et la p!iix dans l'Hospice. L'Etat du Vallais, qui activait les dissensions, défendit aux re– ligieux de reconnaître les prévôts Nicolas Vacher et Léonard Avoyer, nommés en 1742 et '1749 par la Maison de Savoie. Pendant que la communauté, jouet de la politique des deux Etats limitrophes, s'épuisait en des luttes stériles, la Cour de Turin négociait secrètement avec le Saint-Siège. Par la bulle « In supererninenti » du 19 août 1752, Benoît XIV sécularisa tous les bénéfices du Saint-Bernard situés sur les terres de la Maison de Savoie et accorda aux religieux la libre élection de leur prévôt. Tous les religieux val– dôtains furent sécularisés. Les bénéfices soustraits par cette bulle à la prévôté du Mont-Joux furent, pour ne parler ici que ceux de la Vallée d'Aoste, les églises paroissiales de Saint-Rhémy, de Saint– Oyen, d'Etroubles et de Pollein, le prieuré du Petit– Saint-Bernard, celui de Saint .Jacquême à Chatel– Argent, celui de Saint-Jacquême d'Aoste où résidait le prévôt du Mont-Joux avec onze religieux, l'hôpi· tal de Marché-Vaudan à Aoste et celui de Saint– Théodule à Châtillon Le Grand-Saint-Bernard perdit encore une quantité considérable de prop!'iétés tant dans la Vallée d'Aoste qu'en Tarentaise et dans la Haute-Savoie. Les revenus de tous ces bénéfices évalués à 2240 ducats d'or devaient être affectés au payement des pensions viagères dues aux reli– gieux sécularisés et à l'érection de deux commande-

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