BASA

- 158 - mais elle fut transportée avec respect, au son de l'orgue, à la sacristie des reliques et mise dans une armoire qui fut fermée et scellée du sceau épisco– pal. Nous ne savons pas d'une manière positive si la châsse en argent de saint Joconde a été visitée dans les siècles postérieurs. Nous n'en avons pas de do– cument écrit. Toutefois il faut le croire. Car procé– dant, le 31 mars 1880, à la reconnaissance de di– verses reliques vénérées dans l'ég lise cathédrale, nous fîmes, avec l'assistance de notre chapitre, ou – vrir la châsse de saint Joconde; nous trouvâmes, dans son intérieur soigneusement revêtu de soie rou– ge, les ossements précieux de Pi 'lustre évêque en– veloppés dam; une pièce du même tissu; ils nous ont surtout frappé par l'état de blancheur dans le– quel ils se sont conservés. Or, l'acte du 21 décem– bre 16'15 ne parle point de soie rouge, mais d'un voile de soie de différentes couleurs (1). Donc ce dernier voile a été, au cours de deux cent et soi– xante-cinq ans, remplacé par une pièce de soie rou– ge, et, par conséquent, dans ce laps de temps, et vraisemblablement, dans le xvm• siècle, la châsse de saint Joconde a été ouverte, et ses reliques ont été l'objet d'un nouvel examen. Cette belle châsse est conservée précieusement dans la grande sacristie de la Cathédrale, et fait l'admiration des visiteurs. Elle n'est, dans les temps présents, exposée publiquement que deux fois dans l'année, les jours de la fète de saint Grat et de celle (1) » Invenimus...quamplurima pulchra ossa magna et parva involuta velo serico variorum colorum, cruod quidem velum Tidetur novum. »

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