BASA
- 161 - pitre de la Cathédrale, comme le témoignent les armes du chapitre - quatre fleurs de lis - qu'on remarque sur l'agrafe de la chape, dont le saint paraît revêtu. Autrefois ce buste était souvent porté processionnellement dans la cité et dans la campa– gne, dans le but d'obtenir par l'intercession du saint patron la préservation des fléaux et surtout une pluie favorable aux productions de la terre. Aujour– d'hui encore, aux principales fêtes de l'année, il est exposé publiquement sur l'autel majeur de la Cathé– drale pendant la messe et les vêpres solennelles, et on le porte quelquefois aux processions qui se font à l'intérieur de la ville. Qui pourrait dire la dévotion avec laquelle les fidèles des temps passés priaient le Serviteur de Dieu, humblement prosternés devant ses reliques? Qui pourrait énumérer les faveurs insignes qu'il a accordées à ceux qui imploraient son patronage, les bénédictions qu'il a répandues sur les fruits de la campagne, les calamités dont il a préservés nos an– cêtres ? Nous regrettons de ne pas avoir à signaler de nombreux faits qui nous montrent son puissant crédit' auprès de Dieu et sa bonté pour les hommes. L'histoire (1) nous a cependant conservé le souvenir d'un trait éclatant de sa protection, dans une cir– constance extraordinaire. Aux premiers jours du mois d'aoüt 1449, la Doire et le Buthier, par suite de pluies torrentielles, en– flèrent considérablement le volume de leurs eaux. C'est alors qu'une inondation ruina et ensevelit le (11 Ancien brêviaire d'Aoste et Gallizia. 11
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