BASA

- 169 - tiges dans le domicile alpestre qui en occupe l'em– placement. La voôte d'une de ces chambres accuse évidemment la forme et les restes d'une ancienne chapelle. Le prévôt de la Cathédrale', Jean-Jacques Duc, la fit restaurer vers 1750, aussi bien que celle dédiée à saint Grat, en partie à ses frais, en partie avec le produit d'une quète faite à cette fin. Toute· fois, en 1789, elle avait déjà perdu son caractère sacré (1). Heureuse pensée d'élever à cette altitude un monument religieux qui rappelât le séjour du Saint dans ce lieu silencieux, ses pénitences et ses doux colloques avec Dieu! Il y avait suivi, étant simple chanoine, son maître saint Grat. Tout en ayant son logement séparé, il y avait goôté avec lui les charmes de la solitude, partagé ses austéri– tés, les exercices de l'oraison et !es pl us suaves con– solations. Devenu évêque, il ne désapprit pas le che– min de l'Ermitage. Il y revint souvent demander à Dieu ses lumières, le prier pour les besoins de son peuple, mortifier sa chair, reposer son âme fa– tiguée, renouveler ses forces spirituelles. Combien de fois il dut apprécier les bienfaits de sa retraite! Combien de fois il chanta longtemps avant saint Bernard de Clairvaux : « Bienheureuse solitude ! ici l'air est plus pur, le ciel plus ouvert, la lumière plus vive, Dieu plus sensible au cœur, la grâce plus voisine et plus abondante. » Ce lieu sanctifié par la présence de nos deux il– lustres évêques est deveuu la source de faveurs pré- (i) Elle servait alors d'habitation à l'ermite Martinet pendant les quelques semaines d'èté que !'Ermitage de Saint-Grat étai& occupé par d'autres personnes.

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