BASA
- 170 - cieuses pour tout le peuple valdôtain. Les pèlerins aiment à s'y rendre tantôt p:ir petits groupes, tan– tôt réunis en procession, afln d'y implorer la protec– tion de leurs saints patrons. Ils ne comptent pour rien les fatigues du voyage, tant est vive la con– fiance qui les anime. Les populations sont-elles affli– gées par une sècheresse prolongée ou par quelque autre calamité, aussitôt elles se transportent proces– sionnellement à !'Ermitage. On a vn un jour dans le siècle dernier jusqu'à cinquante paroisses du dio– cèse effectuer ensemble ce pèlerinage. Aujourd'hui ces processions sont moins nombreuses et moins fré– quentes; mais les vœ11x des fidèles valdôtains sont toujours exaucés. C'est sans doute saint Grat princi– palement que l'on va invoquer à !'Ermitage; on ne sépare pas cependant dans ses prière3 le disciple du maître. Aussi ce lieu est-il souvent appelé conjointe· ment Ermitage de Saint-Grat et de Saint-Joconde. En 1740, vingt paroisses circonvoisines de la ville font vœu d'aller, pendant neuf ans consécutifs, à !'Ermitage de Saint-Grat et de Saint Joconde, afin d'obtenir par leur intercession un temps favorable. En 1794, une requête demandant, dans le même but, une procession à !'Ermitage de Saint-Grat et de Saiut-Joconde, est adressée à Mgr Solar par les confrères de la Miséricorde d'Aoste, en tète desquels figure le nom du seigneur de Challand, baron d' Ay– rnavilles. Il est une autre chapelle dédiée à rnint Joconde, que les habitants d'Aoste fréquentaient volontiers dans les temps passés. C'est celle qui a été érigée sur son berceau même, au hameau des Champs. Cet édi· fice religieux est très ancien, au moins pour le corps principal; il remonte bien au-delà de l'année qu'eut
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