BASA

- 175 - son union intime avec celui de saint Grat. Ces deux noms ne sont-ils p:Js synonimes? n'expriment-ils pas également la joie, la bonté, l'amabilité? Le disciple n'a-t-il pas été la copie parfaite du maître? Saint Joconde n'est-il pas un autre saint Grat? Après s'ê– tre attaché à ses pas pendant sa vie et lui avoir succédé sur le siège épiscopal, ne lui a t-il pas été uni jusque dans le sommeil de la tombe? Sans doute l'auréole de gloire qui ceint le front de saint Grat est plus brillant, son renom de sain– teté est plus g rand. Toutefois, la tradition par ses multiples témoignages associe les deux prélats dans l'expression d'un même culte. Les anciens bréviaires proclament à l'envi la ressemblance de leur carac– tère et de leurs vertus (1). Les lettres pastorales des évêques d'Aoste, de Mgr Nicolas Bersatori à Mgr Jans, célèbrent les louanges et les mérites suc– cessivement de l'un et de l'autre. Les journ de la fête de saint Grat et de celle de saint Joconde, et dans d'autres occasions, les châsses des deux saints avec leurs bustes sont exposées en même temps à la vé– nération publique. Dans les anciennes litanies le nom de saint Joconde suit toujours ie nom de saint Grat. Des chapelles sont érigées sous le vocable com– mun des deux principaux tutélaires du duché. Une messe votive en l'honneur des deux saints patrons (i) C'est ce qu'affirme l'auteur de la légende qui fait partie de l'offi– ce imprimé dans le bréviaire de i6i8, en disant qu'on ne peut dans la louange des deux saints sèparer l'un de l'autre ; « Nec m1retur, obse– cro, quispiam, si Jocundi beatissimi laudes nonnullas dicturus atque praeconia perbeatum Gratum illi adiungam. Neque enim fieri posse arbitrandum est ut qui cbaritatis vinculo indissolub1li, vitae sancti– monia, praesulatus officio iuncti fuere, sermonis eloquio invicem dis– iungan\ur. ~

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