BASA

- 176 - se retrouve dans les anciens missels; elle se disait le mardi. Le ciel refuse-t-il ses eaux salutaires à la campa– gne, un fléau dévastateur jette-t-il l'épouvante au sein des populations? on fait des processions, on recourt à leur commune protection. Dans la Cathé– drale deux cloches sont sous le vocable réuni des deux illustres évêques. Dans les siècles passés, des quêtes se faisaient dans le pays et à l'étranger au nom de saint Grat et de saint Joconde pour l'en– tretien de leur culte et de leurs autels. Jusque dans le même Ermitage on voyait jadis deux chapelles, deux autels, deux maisonnettes, deux fontaines por– tant les noms de nos deux saints prélats. Le pape Léon XII, dans un bref du 4 février 1829, les réu– nit dans un commun hommag e d'admiration. « Dès les premiers temps, dit-il, l'Égl ise d'Aoste a eu des évêques recommandables par leur doctrine et leur sainteté, qui mirent tous leurs soins à cultiver cette vigne si bien plantée; parmi eux, nous aimons à mentionner saint Grat et saint Joconde, dont les r eliques sont gardées avec piété et religion dans l'église cathédrale. » Ainsi, quoique distincts, les noms de nos deux saints pasteurs ne :'le séparent pas dans la liturgie, dans l'histoire, dans la tradi– tion. Saint Grat a élevé, a produit saint Joconde, et le clergé comme le peuple catholique les confond dans les témoig nages de leur foi et de leur amour. Enfin, dirons-nous qu'en 1893, dans le but de satis· faire la dévotion des fidèles envers nos deux illus– tres protecteurs, le chapitre cathédral fit frapper des médaille:S, représentant sur une face l'image de saint Grat et sur l'autre celle de saint Joconde?

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