BASA

- 177 - Toutefois, de même que l'étoile diffère de l'étoile en clarté (1), ainsi l'éclat de la gloire que les saints projettent sur la terre, est dissemblable en chacun d'eux. Pas de saint dans l'Église catholique qui n'ait pratiqué à un degré éminent toutes les vertus chré– tiennes sans exception. La sainteté n'est-elle pas l'as– semblage et la chaîne de toutes les vertus? Or, peut on ôter un anneau à une chaîne sans la rom– pre? Cependant chacun d'eux a reçu un don par– ticulier du ciel et a reproduit en traits plus lumi– neux une des vertus de notre divin Sauveur. Parmi les saints valdôtains, saint Anselme s'est distingué par sa science surhumaine qui a éclairé tant d'âmes dans les voies de la sagesse, saint Grat a porté haut. le drapeau de la foi catholique, saint Ours a été un modèle de douceur aussi bien que de fermeté con– tre l'hérésie, saint Bernard de Menthon s'est immor– talisé par sa charité évangélique, le B. Vuillerme a déployé toute l'ardeur du zèle pastoral dans sa plébanie, le B. Boniface a fait resplendir en lui l'hu– milité et la modestie, le B. Émeric I se présente à nous comme un des plus fervents serviteurs de Ma– rie. Quelle a été la vertu favorit9 de saint Joconde Il? Notre saint évêque a manifesté ses préférences pour le trésor de la chasteté : voilà le plus beau fleuron de sa couronne. Même au milieu des entraînements passagers de la jeunesse, Joconde a su garder cette vertu indemne de toute souillure, selon le témoi– gnage d'un grave historien (2); pendant toute sa vie, (iJ I Cor. xv, 41. (2) « .. Salva tamen puritate virginali quam semper chare coluit, ada– mavit et pertinaci quodam conatu retinmt. » P. Genand, 1. c. 12

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